Greenwashing automobile, les constructeurs mis à mal

Le greenwashing est une stratégie marketing utilisée par bon nombre d’entreprises de toutes sortes pour faire croire à leurs consommateurs qu’elles ont une conscience écologique. Packaging aux couleurs neutres qui laissent penser à la nature ou publicités à messages mensongers, les grandes marques tentent de redorer leur image. Les constructeurs automobiles ne sont pas en reste, comme le prouvent les fréquents scandales de greenwashing de voitures.

Les plus grands scandales automobiles français

Le greenwashing de Renault

Constructeur automobile parmi les plus influents du marché français, Renault est réputé pour, comme tous ces congénères, être particulièrement polluant. Pour faire face à ces idées négatives qui entachent sa réputation, le constructeur s’est lancé dans une nouvelle gamme de véhicules. Les voitures Renault Eco 2 sont, sur le papier du moins, censées émettre moins de particules de CO2 et être fabriquées au maximum avec des éléments provenant de plastiques recyclés.

Une belle promesse qu’il n’est autre que le parfait modèle de greenwashing de Renault. En effet, à côté de ces grandes idées de protection de l’environnement, on trouve des véhicules ultra polluants, comme les fameuses voitures de course de Formule 1 commercialisées par la marque, ainsi que la gamme Renault Sport, l’une des plus énergivores du groupe.

Les publicités de greenwashing de Peugeot

Autre grand nom de l’automobile en France, Peugeot, concurrent direct de Renault, égalise avec son rival en matière de greenwashing. En effet, dans l’une des ses dernières publicités – que l’on retrouve à la télévision mais aussi imprimée sur des panneaux géants – le cas de greenwashing est facilement perceptible. Pour sa nouvelle 206, la marque au lion place toute sa communication autour d’une seule caractéristique du modèle : un moteur HDI Filtre à Particules.

Si l’action est jusque là un bon point, le reste de la publicité tend légèrement à exagérer les capacités écologiques du filtre. Car s’il est vrai que les filtres à particules permettent d’amoindrir les émissions de polluants, la publicité laisse croire que le filtre ne laisse s’échapper que de l’air pur. Ceci est évidemment faux. Bien que le filtre à particules soit moins polluant il n’est pas pour autant écologique et ne rend pas la voiture éco-responsable.

Scandale Volkswagen 2015 : le bad buzz à l’allemande

Le Diesel Gate, grand scandale de Volkswagen

Bien plus qu’un simple cas de greenwashing sans conséquence notable, l’affaire du Diesel Gate de Volkswagen fut un véritable scandale automobile. Cette affaire, réel cas de scandale industriel et sanitaire, fut le plus grand bad buzz qu’ait pu connaître Volkswagen jusqu’alors. Si l’affaire a éclaté en 2015, c’est depuis l’année 2009 que l’entreprise utilisait des méthodes frauduleuses et illégales pour compromettre l’exactitude de ses véhicules lors des tests d’homologation.

En effet, avant de sortir de l’usine, les véhicules sont testés afin de vérifier que ceux-ci respectent bien les normes écologiques en vigueur. Tricheur de première catégorie, Volkswagen trafiquait volontairement les moteurs essence et diesel de ses voitures en fraudant pour réduire leurs émissions de polluants, afin que ces derniers puissent passer les tests de validation sans embûche. 

Autres cas de greenwashing de Volkswagen

Outre l’immense scandale du Diesel Gate qui a fait le tour de la planète, Volkswagen n’est pas en reste en matière de publicités épinglées pour greenwashing. L’un des plus bels exemple est sûrement celui de son label Bluemotion. En effet, tout comme le label “Eco 2” de Renault, le label Bluemotion est davantage une appellation qu’un réel label. Il s’agit d’un concept créé de toutes pièces par la marque allemande pour s’auto féliciter et faire croire à ses clients qu’ils roulent propre. Or dans les faits, bien que ce label soit peut-être donné aux véhicules les moins polluants de Volkswagen, il n’est attribué qu’à des voitures fonctionnant au diesel, une énergie très consommatrice. D’autre part, dans les publicités Volkswagen promouvant le Bluemotion, on voit des conducteurs au volant de leur véhicule sur la banquise, ce qui est bien loin d’être un comportement éco-responsable.

Le scandale de la voiture électrique

Pensée comme étant la solution optimale pour résoudre les crises écologiques et énergétiques liées aux carburants tels que le diesel et l’essence, la voiture électrique serait l’avenir de l’automobile. Oui mais voilà, tous ces beaux discours seraient à nuancer. En effet, bien loin d’être totalement propre, la voiture électrique n’utilise certes pas de carburant combustible, néanmoins elle consomme une quantité démesurée d’électricité, autre grand accusé du réchauffement climatique et des gaz à effets de serre.

De plus, la fabrication des batteries de ces voitures demanderait énormément d’énergies, mais aussi d’utiliser des minéraux rares, qu’on ne récupère qu’en forant les sols. Enfin, bien que la voiture électrique rejette beaucoup moins de CO2 que ses consoeurs traditionnelles, il ne faut pas croire non plus que l’électrique est complètement dénuée de toute émission de polluants. En somme, la voiture électrique n’est qu’un énorme plan de greenwashing puisqu’elle ne fait que déplacer la pollution relative à la construction automobile.

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