Entreprises et greenwashing : les marques qui se sont faites prendre

Ce n’est plus un secret, les entreprises sont nombreuses à avoir recours au greenwashing dans leurs campagnes de communication. Faux labels, informations partielles ou encore couleurs trompeuses, les marques usent de multiples astuces pour se donner une image d’entreprise responsable. Pour aider le consommateur a y voir plus clair, des associations ont pointé du doigt les entreprises qui ont fait du greenwashing.

User du greenwashing : les entreprises internationales qui ont tenté le coup

Greenwashing, l’exemple de Mcdonald’s

L’un des plus bels exemple de greenwashing de masse n’est autre que le géant du fast-food, Mcdonald’s. Il y a quelques années, l’entreprise a entamé une démarche de “verdissement” de son image de marque. Cette opération de communication hors norme a commencé par le logo de l’entreprise. Anciennement jaune sur fond rouge, la marque a changé pour grand “M” toujours jaune, mais sur fond vert désormais. Voulant se détacher de l’image de “malbouffe” associée à l’entreprise, celle-ci à eu recours au greenwashing pour convaincre ses clients de ses valeurs écologiques. Pour cela, McDonald’s n’a pas hésité à redécorer tous ses restaurants dans un style plus épuré, avec des matériaux imitation bois naturel et des couleurs plus apaisantes comme le beige et le kaki. Enfin, les menus de la chaîne ont également été modifiés pour suggérer une qualité de produit plus haut de gamme, sans pour autant réellement avoir recours à des changements de producteurs pour ses aliments.

Greenwashing et entreprises : le cas de Coca-Cola

L’entreprise Coca-Cola est l’une des plus importantes du monde, et avec ce statut vont les chaines de production de masse, les grosses usines industrielles et les polluants néfastes pour l’environnement. En plus de cela, tout comme McDonald’s, Coca-Cola jouit d’une image de marque entachée par la mauvaise valeur nutritionnelle de ses produits, particulièrement sucrés. Pour prendre de la distance avec ces idées mal perçues, la marque à lancer le “Coca-Cola Life”, une gamme de boissons à base de stévia – un sucre naturel – et conditionnée dans des bouteilles soit disant faites à base de plastiques recyclés. Or après vérifications, il se trouve tout ce grand coup marketing n’était que du greenwashing. En effet, la stévia est mélangée au sucre dans le Coca-Cola Life, et le plastique des bouteilles reste très polluant.

Nestlé, l’entreprise fait du greenwashing

Nestlé est l’une des plus importantes entreprises du monde de l’agro-alimentaire. Néanmoins, cela fait du groupe l’un des plus gros pollueurs au monde. Avec tous les emballages plastiques qui conditionnent ses produits, la marque possède une empreinte écologique bien lourde. Pour contrer cela et montrer patte blanche aux consommateurs, Nestlé a annoncé avoir mis en place un plan de réduction des déchets et des produits polluants pour la fabrication de ses produits. Une belle initiative… qui n’est autre que du greenwashing de la part de Nestlé. En effet, si le discours est louable, il s’avère en réalité qu’aucun objectif concret n’a réellement été annoncé au public, et que l’entreprise n’a pas précisé les mesures qui allaient être prises pour réaliser ces efforts.

Greenwashing et entreprises françaises, les marques suspectées d’abus

Danone, l’entreprise professionnelle du greenwashing

Danone ce n’est pas seulement des pots de yaourt, c’est également le propriétaire des marques Evian, Badoit et Volvic, entre autres. Cela fait donc énormément de plastique et d’emballages polluants qui se retrouvent dans les océans. Alors pour se dégager de cette image ternie par des préoccupations environnementales inexistantes, Danone a mis en place une large campagne de greenwashing. Dans ses publicités télévisées, le groupe a inséré des vidéos inspirant la nature et des slogans toujours plus trompeurs. Le groupe laisse penser aux consommateurs qu’il prend soin de la planète et oeuvre en faveur de la nature, alors qu’en réalité, il n’en est rien. Un bel exemple de greenwashing à la française, grandeur nature.

Greenwashing chez Yves Rocher, une histoire qui date

Dans le secteur des cosmétiques, l’un des leaders français n’est autre que le groupe Yves Rocher. La marque possède un véritable empire, des boutiques de l’entreprise se trouvent dans la plupart des villes françaises, et tout cela grâce à un concept novateur à l’époque : la cosmétique naturelle. Avec des ingrédients plus neutres, des compositions issues de produits d’origine naturelle et des gammes garanties sans allergisant, Yves Rocher a fait succès. Mais voilà, aujourd’hui les moeurs évoluent et le secteur de la cosmétique avec elles. Quand on observe de plus près la composition des produits, il n’est pas rare d’y trouver des substances chimiques, des conservateurs qui n’ont rien de naturel et d’autres ingrédients peu recommandés comme du silicone et du plastique.

Les scandes greenwashing de Bigard

L’immense scandale des lasagnes à la viande de cheval du groupe Findus commençant déjà à s’éloigner, c’est au tour de la société Bigard, grand nom du monde de l’agro-alimentaire, qui est accusée de tromper ses consommateurs. Alors que depuis quelques années l’entreprise opte pour des communications dans lesquelles les petits producteurs sont placés au coeur des préoccupations de la marque, la réalité serait bien différente. Avec des rémunérations plus que basses, des déterritorialisations à tour de bras et des fermes d’élevage intensif, la marque est une belle preuve de greenwashing français. L’exemple de greenwashing de Bigard est tellement frappant que le groupe est en tête de liste pour remporter le Prix Pinocchio de 2020, un prix parodique qui récompense les entreprises qui mentent dans leurs discours et se servent du greenwashing pour redorer leur blason.

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